2006-07-18

 

WE 2/2 - ISCKON Temple


C'est un temple très récent, puisqu'il a été construit en 1997. ISCKON signifie : International Society for Krishna Consciousness, il s'agit d'une organisation dédiée à la diffusion du message du Bhagwad Gita, c'est-à-dire le message du dieu Krishna lui-même enseigné à son disciple. Il y a plusieurs temples ISCKON dans le monde, dont une quarantaine en Inde. Je ne vous ferai pas une étude détaillée de la religion en inde, je n'y comprends pas grand-chose : il y a bien plusieurs dieux (Krishna, Vishnu, ...), mais la manière dont on présente Krishna, il semble un dieu auquel il faut se consacrer entièrement et totalement, j'ai du mal à voir comment c'est compatible avec les autres dieux. On dit aussi de Krishna qu'il a 16000 épouses (à moins que ce ne soit 60000), car c'est un dieu très populaire et beacoup de personnes sont mariées (pas un véritable mariage me dit me collègue) avec lui.


Sol en pierre lisse et brillante, barrières métalliques, fenêtres en verres, il est assez moderne. Construit par un ingénieur de Bombay, sur un roc dont on disait qu'on ne pouvait rien y construire, il est très fréquenté : il y avait une heure de queue pour y entrer lorsque nous y sommes allés dimanche en fin d'après-midi, mais il est possible de passer devant tout le monde pour la somme de 150 roupies (3 euros). Il est interdit de photographier à l'intérieur du temple, les appareils sont carrément confisqués à l'entrée, donc vous n'aurez pas de photos... La visite se fait pieds nus, comme il se doit, mais sans problème car les pierres ne sont pas chauffées par le soleil ici. Elle commence par quelques marches d'escalier qui amène à un premier petit temple où se trouve une première divinité, puis un second avec une seconde divinité. Les noms sont tellement exotiques pour mes oreilles occidentales que je n'ai pas pu les retenir. Ensuite, on monte encore et on arrive dans le temple principal. L'intérieur est globalement carré. Au centre, sur une petite estrade, se trouvent quelques musiciens - tambours, violon - qui chantent des chants traditionnels, des sortes de psaumes pourrait-on dire. Autour d'eux, dans un carré plus grand délimité par des cordons, les fidèles s'accroupissent par terre et se recueillent. A l'extérieur des cordons, la foule se presse et fait le tour pour passer devant les statues du dieu qui se trouve au fond et éventuellement faire une offrande par l'intermédiaire d'un moine. Contrairement à nos églises, l'ambiance n'est pas calme, silencieuse et recueillie, mais plutôt bruyante. Il y a malgré tout des panneaux demandant aux parents de surveiller les enfants pour ne pas qu'ils fassent de bruit, mais on se demande si c'est bien utile vu l'ambiance générale.
Nous sommes donc passés devant les statues sans faire d'offrande (un couloir spécial). Les statues se présentaient sous forme d'un tryptique, donc trois mises en scène. Statues souriantes aux visages dorés, drapées dans un tissu de velours bleu nuit piqué de dorures, sur un fond doré lui-aussi et dans des mises en scène assez festive à mon avis. Après les statues, le tour continue pour passer devant un stand qui vend des livres, et nous avons été alpagués par un moine qui nous a dit que notre entrée payante nous donnait droit à une réduction sur les livres. Les moines ici sont chauves, drapés dans des toges blanches et portent des traits de maquillage blancs sur le visage. Alors qu'il m'expliquait que le Bhagwad Gita était directement la voix de Krishna, je n'ai pas pu retenir un sourire amusé en passant aux autres livres sacrés, eux-aussi bien souvent dicté par Dieu lui-même, quel que soit le nom qu'on lui donne. Du coup, le moine a cru que je me moquais de lui, et je lui ai bien vite acheté son livre en signe de bonne foi. Ce qui m'a permis d'avoir en prime une affiche colorée d'un petit Krishna potelé dans les bras de sa mère. Finalement, ce livre fait un souvenir assez typique : il s'agit du Bhagwad Gita en version original (sanscrit), suivi de la traduction littérale en anglais, puis d'une traduction en anglais compréhensible et enfin d'un commentaire afin de saisir toutes les subtilités, ceci "verset" par "verset" (je ne pense pas qu'on doive parler de verset, mais vous voyez l'idée).




Après le comptoir des livres, le tour continue et on peut alors sortir du temple, ou aller se recueillir au milieu, ce que nous avons fait. Les chants ne sont pas désagréables et c'était globalement reposant malgré le bruit. Ensuite nous sommes sortis et la redescente s'effectue par une série de petits stands qui vendent des souvenirs : statuettes, encens, cartes, colliers de fleurs, ou de la nourriture : des gâteaux 100% végétariens, des bols de fruits, encore d'autres type de pâtisseries. Ayant déjà mon livre, je n'ai pas opté pour les statuettes, et nous nous sommes dirigés vers la sortie. Juste avant de quitter le temple, nous avons eu droit à un bol de nourriture offert. Le temple fait aussi oeuvre de charité et propose des repas gratuits aux enfants dans divers coins de l'Inde. J'ai eu de la chance, car c'était du sucré, et non pas du épicé comme c'est souvent le cas m'a dit mon accompagnateur indien. Je me suis donc retrouvée à goûter une mixture jaune sucrée (mais pas trop) parfumée et très chaude, servie dans un bol fait en feuilles d'arbre. Ce n'était pas très appétisant mais mangeable. Le bol végétal ajoutait un parfum à la crème puisqu'en l'absence de cuillère, il fallait plier le bol pour faire une sorte de bec verseur et "boire", autant que c'était possible. Bref, encore une expérience assez dépaysante !


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