2006-07-29

 

Dernier jour à Bangalore


Ca y’est, c’est la fin, je quitte Bangalore ce soir. Direction Bombay, où nous allons nous retrouver dans un « pur hôtel » comme disent les djeunzs : le Taj Mahal Palace, dans l’aile palace, une Luxury Grande room… Ca promet. En attendant, je vous mets quelques photos du hall de l’actuel hôtel, le Richmond, en plus de la chambre hier. C’est assez coquet : il y a le hall, et un petit salon au fond du hall.



Puisque c’est la fin, j’en profite aussi pour vous mettre quelques dernières photos de Bangalore : tout d’abord le forum, le centre commercial que je n’avais pas pu prendre en photo le jour où nous y sommes allés : comme on peut le constater, ce n’est pas très différent de ce que l’on a chez nous. Et j’ajoute aussi un ensemble d’immeubles qui paraissent tous récents.

Il se situe juste à côté du forum. Ce genre de colonnades style grec ou romain n’est pas forcément de très bon goût, mais ça a l’air très cossu. On voit énormément de publicité pour des programmes immobiliers le long des routes, tous essayant de se donner un thème particulier : « Quand vous sortez du travail, préférez-vous être ici (photo des bouchons) ou ici (photo d’une barque amarrée sur un lac tranquille) ?» ou encore « Vivez comme à Venise » avec un ensemble immobilier soi-disant d’inspiration italienne comportant quelques bassins. On trouve aussi « En attendant d’avoir votre jet privé, habitez près de votre travail ». Et beaucoup d’autres, l’immobilier doit être en plein essor. Le journal propose même un supplément immobilier le week-end, mais il n’y a pas les prix : ça pourrait peut-être faire un bon placement ?



Enfin, pour finir, voici le périple que nous allons faire en Inde, avec les hôtels correspondant au soir :


2006-07-28

 

Dont' worry, be happy

les fleurs offertes par l'hôtel
Très très mauvaise journée de jeudi. Rassurez-vous aujourd'hui ça va mieux, mais avant-hier soir et hier matin, c'était pas la joie. J'ai du partir du travail mercredi plus tôt pour cause de vomissement Déjà, depuis le matin, j'étais assez nerveuse. Le soir c'était pire, un stress impressionnant. J'avais la mâchoire complètement folle, qui restait coincée soit en position ouverte, soit en position fermée, les dents très serrées (c'est désagréable et douloureux). J'ai passé une nuit de galère dans cet état-là. A six heures du matin, je n'avais pas dormi, je suis allée demander le docteur qui ne pouvait venir qu'à neuf heures. En fin de compte, il s'est pointé à 10h30 et m'a envoyé directement à l'hôpital : je ne pouvais ni boire ni manger, il avait peur de déshydratation et ne savait pas trop quoi faire. Là, le personnel de l'hôtel a été charmant : ils ont dépêché une employée pour m'accompagner, ce qui m'a été d'une aide précieuse pour les formalités. J'ai pu voir un docteur, qui parlait de façon très véhémente mais pédagogique, un peu grande gueule et un peu roublard, qui m'a prescrit de nouveaux médicaments et m'a dit que le médicament que m'avais donnée l'autre docteur pour mes problèmes intestinaux pouvait être le cause de mon problème, et qu'en plus, c'était infâme (ce qui est bien vrai), bon à jeter – je le garde pour mon pire ennemi :)


auto-rickshaw
Nous avons acheté les médicaments à la pharmacie de l'hôpital et nous sommes reparties à l'hôtel en auto-rickshaw, ce qui était plutôt amusant ! J'ai réussi à pendre les médicaments par je ne sais quel miracle ; ma bouche et mon niveau de stress ont retrouvé un état quasi normal et j'ai même réussi à manger un peu. J'ai appelé mon docteur en France pour me faire confirmer que le médicament infect pouvait angoisser, et c'était le cas. Le téléphone n'arrêtait pas de sonner, tous les collègues indiens et français m'appelaient. Les Indiens ont même fait venir le docteur de l'entreprise pour vérifier que le docteur de l'hôpital m'avait bien traitée. Elle m'a dit qu'un autre des médicaments m'avait sans doute donner mon problème à la bouche et de l'anxiété. Donc si on récapitule : trois semaines en Inde + Savarine + médicament 1 + médicament 2 = le cocktail idéal pour flipper...

Ce matin, ça allait beaucoup mieux. J'ai encore un peu de stress, mais rien à voir avec les autres jours. Je suis aussi un peu ensuquée parce que le médecin m'a donné un médicament pour dormir qui m'a bien assommée. Après moultes tergiversations, j'ai décidé de rester en Inde pour les vacances, majoritairement parce que j'en ai encore bien envie malgré toutes ces péripéties. Mais si l'épisode devait se reproduire, pas de doute : rapatriement sur le champ !

En tous cas, ce soir c’est la quille !!!! Fini le travail ; bonjour les vacances ! Je posterai sans doute encore quelque chose demain samedi, car je compte rester à l'hôtel avant de prendre l'avion pour Bombay ou Marc me rejoindra. Après, ce sera plus aléatoire...


2006-07-26

 

Ma nouvelle chambre


Déjà 10 jours que nous avons changé d’hôtel, et vous n’avez toujours pas vu ma nouvelle chambre. Oubli réparé. Ici, exit le carrelage, c’est plutôt moquette dans la chambre. On retrouve un inévitable bureau, et plutôt que deux lits simples, un grand lit double, bien trop grand pour une seule personne ! C’est plus cosy, plus chaleureux que la chambre du Ramee. Ici aussi, il y a la télé, avec 92 chaînes, dont TV5, ce qui permet de voir quelques programmes en français, pour changer un peu. Par contre, pas de mini-bar, il est réservé aux suites et « executive rooms »., alors que ce n’est qu’une « standard ».


Pour l’entrée et la salle de bains, pas de moquette, mais une sorte de granit assez classieux. La douche a été échangée contre une baignoire, mais qui comporte une pomme de douche ce qui reste bien pratique. Côté accessoires, c’est Byzance ! A côté des inévitables shampoings et savons, un kit rasage, un kit brosse à dent et un peigne. Le grand luxe ! Comble de la modernité, la chambre s’ouvre avec une carte qui sert aussi à activer l’électricité. Les panneaux « ne pas déranger » et autres sont remplacés par des boutons à côté de la porte qui allument des lumières dans le couloir et désactivent la sonnette de la chambre.

2006-07-25

 

Bannerghatta Biological Park

Tigre
Quelques nouvelles de la santé : finalement, j'ai fait venir le médecin hier soir parce que ça allait en se dégradant au cours de l'après-midi. Il m'a prescrit un antibiotique pour me nettoyer les intestins, qui devrait faire passer tout ça. Je n'ai pas réussi à l'avoir hier soir (trop tard), et j'ai du attendre deux heures et demi ce matin entre 9h00 et 11H30 avant d'avoir les fameux cachets, qui ont gros et sont absolument infects à avaler. J'aurai volontiers étranglé un ou deux des bras cassés de l'hôtel pour leur grande réactivité sur ce coup, mais bon, ils auraient vite fait de les remplacer par deux autres encore pire...
Lionne

Mais revenons à dimanche et à notre parc national. Il est situé à une heure de route de Bangalore, et est constitué d'une partie zoo classique, et d'une partie safari : on part en bus ou minibus dans une zone protégée et on voit les animaux en semi-liberté. En fait, les groupes d'animaux sont séparés les uns des autres par des grillages et fossés pour éviter de se battre, et les diverses parties communiquent par des sas dans lesquels passent les bus. Voir des tigres d'aussi près évoluer dans la nature, c'est quand même impressionnant et ils n'ont pas l'air de gentils gros chats ! Au menu aussi : des lionnes, des ours que nous n'avons vu que de loin et diverses bêtes à corne dont les noms m'échappent : des sortes de cerfs, d'antilope et des gros bovidés.


Crocodile

Dans la partie zoo, les crocodiles se sont avérés assez impressionnants surtout quand ils se déplacent. Sinon, nous avons aussi pu voir des zèbres, hyènes, divers serpents, un léopard, des singes, des oiseaux : paons, hiboux, sortes de perruches jaunes et vertes, hippopotame, éléphants... A l'entrée, il était même possible de faire une ballade à dos de pachyderme, mais nous n'avons pas tenté le coup.

Zèbre
Hippopotame


2006-07-24

 

Visite de Bangalore


Vendredi fut difficile, puisque je ne suis pas allée travailler. J'ai été malade toute la nuit (une espèce de tourista) et n'ai pas dormi, donc j'étais complètement hors jeu une bonne partie de la journée. Après avoir échangé le Smecta inefficace contre quelques gélules magiques, la situation s'est rétablie, et j'ai pu passer un week-end presque normal, avec encore quelques douleurs abdominales et de la fatigue, mais rien d'handicapant. Ce lundi matin, ça va encore mieux, donc j'ai bon espoir !
Ce samedi, nous avons été visité un peu Bangalore. Nous avons commencé par un parc botanique. Il faut savoir que Bangalore est appelée la ville-jardin, car elle abrite quelques 200 parcs paraît-il. C'est sans conteste la ville la plus verte d'Inde. La visite a débuté par une jardinerie, où on peut se procurer des plantes très bon marché d'après le collègue qui nous accompagnait. On trouve beaucoup de plantes similaires aux nôtres : sauges et verveines fleuries, coleus rougeoyants, reines-marguerites géantes. Ensuite, nous avons continué vers une petite butte en roche, à travers des petits chemins herbeux peu engageants : bouteilles en plastiques sur les bords, mal entretenus... De là-haut, on avait une vue sur Bangalore, mais ce n'était pas vraiment le parc auquel on pouvait s'attendre.



Ensuite, nous avons continué vers le "véritable" parc proprement dit : mieux tenu et très grand : il y a un lac, un ou deux grands bassins, de très grands arbres, une serre - que nous n'avons pas visitée - c'est une promenade assez agréable. On y rencontre aussi de curieux hôtes qui vivent dans les arbres : singes ou écureuils.









Puis nous avons décidé d'aller à MG Road - Brigad Road (MG Road pour Mahatma Gandhi Road), le centre de Bangalore où tout le monde se presse. La ballade en taxi nous a permis de passer devant le Cubbon park, un autre des parcs de la ville, la bibliothèque et le parlement du Karnataka, l'état dont Bangalore est la capitale (en photo). Construit par les Anglais, il porte sur son toit le symbole de l'Inde, quatre lions assis dos à dos. En face, on trouve la cour de justice, un bâtiment rouge avec quelques touches de blanc, et plus loin, un autre bâtiment à l'air officiel.








Croisement MG Road - Brigad Road
Puis nous sommes arrivés au croisement MG Road / Brigad Road. Le taxi a réussi à se garer dans la très encombrée Brigad Road, et nous avons fait du lèche-vitrine dans les deux rues. En particulier, nous sommes entrés dans un emporium (magasin d'état) sur MG Road, qui vendait de l'artisanat indien pas très cher d'après mon collègue qui avait déjà acheté quelques souvenirs lors de son dernier voyage. Il y avait de nombreuses statues en bois de santal, du petit éléphant de sept centimètres à un Shiva de un mètre de haut, des objets en cuivre, de la marqueterie en bois de roses, ... MG Road comporte plutôt des magasins de style indien : magasins de saris et autres vêtements locaux, comme le "costume trois pièces" que portent beaucoup de femme ici : une longue tunique arrivant aux genoux portés sur un pantalon, avec une écharpe assortie, alors que sur Brigad Road, on trouve plutôt les marques occidentales. Ensuite, nous sommes retournés à l'hôtel. Dimanche, nous sommes allés voir un parc national, mais ce sera pour demain.


2006-07-20

 

Images et sons de Bangalore


Depuis notre changement d'hôtel, nous pouvons profiter des joies de la vie bangalorienne (?), je veux parler des voyages en taxi et surtout des bouchons. Le matin, nous mettons généralement 40 minutes pour aller à Electronic City, ce qui est raisonnable. Le soir, par contre, il nous faut plus d'une heure pour rejoindre notre hôtel. Mais la ballade le matin à travers la ville est sympathique, il y a de l'animation : les rues, leurs petites boutiques, les passants, les voitures, les motos et ... les vaches. On retrouve tous les matins le même groupe de bovidés à l'entrée de la rue du marché. Elles restent là, impassibles, au milieu de la circulation à mâchonner quelques rares brin d'herbes. Elles doivent plus sûrement se nourrir des débris du marché, comme leurs congénères qu'on peut y voir.



Puis le marché lui-même : quelque chose comme 500m de succession de bâches plantées sur des piquets, protégeant des tas de fruits et légumes. L'aspect général n'est pas très engageant, comme vous pourrez le voir sur cette courte vidéo (378 Ko), mais c'est vraiment particulier. Puis cette rue débouche sur la route principale qui nous mène droit à El City, moyennant les inévitables bouchons à chaque carrefour. A noter qu'il y a aussi des bouchons en ville, mais ça avance relativement mieux. Afin de vous faire partager les joies de ce trajet, voici une vidéo d'une minute environ (3.1 Mo). Vous la passez en boucle une trentaine de fois, et vous avez une bonne idée de ce que c'est que de voyager en voiture à Bangalore. Le plus important pour une bonne immersion : monter le son et appréciez pleinenement ! Dommage qu'on ne puisse pas aussi simuler les pots d'échappements en prime, l'expérience n'est pas totalement complète sans une petite dose de pollution.


Sinon le trajet est aussi émaillé de petits temples (sans doute récents) aux statues très colorées, comme sur la photo. Il y en a plusieurs, avec des statues plus ou moins grandes, plus ou moins colorées, et cela faisait longtemps que j'essayais d'en prendre en photo, mais ça n'allait jamais. Celle-là n'est pas parfaite, mais donne une bonne impression je pense. Quand je les vois, je ne peux m'empêcher de sourire aux têtes vraiment bizarres de ces statues et à leurs couleurs criardes. Disons qu'on ne voit pas cela chez nous tous les jours.


2006-07-19

 

A la télé ce soir


Voici un petit aperçu de ce que l'on peut voir à la télé indienne dans les hôtels. En dehors des chaînes d'information, et de sports, on trouve une version pour l'Inde de la chaîne américaine HBO, qui passe des films et des séries comme la dernière saison de Sex in the City en ce moment. Tout est en anglais, sauf certaines publicités. Une autre chaîne aux allures assez américaine, AXN, est une chaîne de divertissement à sensation : des films, et des émissions du genre : le livre des records, sports de combat "ultimate fight" ou encore "30 secondes de célébrité", où se succèdent des personnes ou groupes présentant durant 30 secondes un petit spectacle, le public votant à la fin. On trouve aussi MTV, qui ne passe pas beaucoup de clips étrangers mais se concentre sur la musique locale, dont vous pouvez voir et écouter un extrait (1.5 Mo). La qualité n'est pas très bonne, filmer la télévision ne donne pas de très bons résultats. Cela ressemble à tout ce qu'on entend par chez nous, avec toujours une petite touche orientale.

Le plus amusant restent tout de même les chaînes typiquement indiennes. Il y en a en plusieurs langues: Hindi, Kannada (la lange parlée ici au Karnataka, si j'ai bien compris), et deux ou trois autres encore, il faudra que je vérifie dans le Lonley Planet. Toutes ces langues ont leur propre cinéma, mais pour ma part je suis bien incapable de faire la différence. Une des chaînes les plus amusantes est U2, qui à chaque fois que je tombe dessus, enchaîne des extraits musicaux de films. Elle ne se focalise pas sur une époque particulière, j'ai pu voir des extraits en noir et blanc, ou des années 70, ou encore des années 80 (je pense) pour cet extrait (2,2 Mo). Il s'agit la plupart du temps de duos colorés et gentils tout plein, un couple qui se promène dans la nature en se tenant par la main, avec parfois quelques chorégraphies. Assez amusant à regarder.

Une autre chaîne semble passer toujours le même type de film datant de la même époque, avec le même genre d'acteurs. On voit souvent plusieurs indiens moustachus entre 25 et 35 ans qui vont et viennent sur leurs petites motos entre divers appartements. Je n'ai jamais réussi à regarder assez longtemps pour comprendre les intrigues. On trouve aussi divers autre films, vous pouvez voir un extrait de film ici (343 Ko). J'ai aussi pu voir une émission de cuisine : étrange sensation de ne reconnaître que 2 ou 3 ingrédients sur la quinzaine utilisés pour chaque recette. Et comme ce n'était pas en anglais, impossible de comprendre. Il y avait plusieurs recettes à base de lentilles mélangées à des épices et de l'eau, passées au mixer pour faire une pâte et ajoutées dans une préparation qui cuisait à part.


Sur toutes les chaînes, on trouve beaucoup de publicités : en anglais ou en hindi (je suppose). Globalement, les publicités en anglais présentent des produits assez chers (voitures comme sur la photo, voyages) ou se voulant d'un certain standing et mettent en scène des Indiens vêtus à l'occidentale. On voit aussi beaucoup de publicités pour des shampoings ou des soins pour cheveux, le but étant d'avoir une longue chevelure noire, brillante et souple. Mais rien de très original, des publicités assez basiques mettant bien souvent en scène le produit dans un cadre familial (soupe, lessive, anti-tussif, ...). En ce moment, c'est aussi la guerre des chewing-gums qui rendent les dents blanches, deux produits concurrents surfent sur la même idée. L'un présente un palais de maharadjah éclairé par des serviteurs qui mâchent du chewing gum et sourient, leurs dents étant tellement blanche qu'elles émettent de la lumière. L'autre, bien plus amusante, se présente comme une expérience scientifique pas très sérieuse, consistant à faire mâcher du chewing-gum à une vache aux dents jaunes. Ses dents deviennent blanches et éclairent dans le noir. Conclusion "Si ça marche chez l'animal, ça doit marcher chez l'homme, après tout l'homme est un animal social".


2006-07-18

 

WE 2/2 - ISCKON Temple


C'est un temple très récent, puisqu'il a été construit en 1997. ISCKON signifie : International Society for Krishna Consciousness, il s'agit d'une organisation dédiée à la diffusion du message du Bhagwad Gita, c'est-à-dire le message du dieu Krishna lui-même enseigné à son disciple. Il y a plusieurs temples ISCKON dans le monde, dont une quarantaine en Inde. Je ne vous ferai pas une étude détaillée de la religion en inde, je n'y comprends pas grand-chose : il y a bien plusieurs dieux (Krishna, Vishnu, ...), mais la manière dont on présente Krishna, il semble un dieu auquel il faut se consacrer entièrement et totalement, j'ai du mal à voir comment c'est compatible avec les autres dieux. On dit aussi de Krishna qu'il a 16000 épouses (à moins que ce ne soit 60000), car c'est un dieu très populaire et beacoup de personnes sont mariées (pas un véritable mariage me dit me collègue) avec lui.


Sol en pierre lisse et brillante, barrières métalliques, fenêtres en verres, il est assez moderne. Construit par un ingénieur de Bombay, sur un roc dont on disait qu'on ne pouvait rien y construire, il est très fréquenté : il y avait une heure de queue pour y entrer lorsque nous y sommes allés dimanche en fin d'après-midi, mais il est possible de passer devant tout le monde pour la somme de 150 roupies (3 euros). Il est interdit de photographier à l'intérieur du temple, les appareils sont carrément confisqués à l'entrée, donc vous n'aurez pas de photos... La visite se fait pieds nus, comme il se doit, mais sans problème car les pierres ne sont pas chauffées par le soleil ici. Elle commence par quelques marches d'escalier qui amène à un premier petit temple où se trouve une première divinité, puis un second avec une seconde divinité. Les noms sont tellement exotiques pour mes oreilles occidentales que je n'ai pas pu les retenir. Ensuite, on monte encore et on arrive dans le temple principal. L'intérieur est globalement carré. Au centre, sur une petite estrade, se trouvent quelques musiciens - tambours, violon - qui chantent des chants traditionnels, des sortes de psaumes pourrait-on dire. Autour d'eux, dans un carré plus grand délimité par des cordons, les fidèles s'accroupissent par terre et se recueillent. A l'extérieur des cordons, la foule se presse et fait le tour pour passer devant les statues du dieu qui se trouve au fond et éventuellement faire une offrande par l'intermédiaire d'un moine. Contrairement à nos églises, l'ambiance n'est pas calme, silencieuse et recueillie, mais plutôt bruyante. Il y a malgré tout des panneaux demandant aux parents de surveiller les enfants pour ne pas qu'ils fassent de bruit, mais on se demande si c'est bien utile vu l'ambiance générale.
Nous sommes donc passés devant les statues sans faire d'offrande (un couloir spécial). Les statues se présentaient sous forme d'un tryptique, donc trois mises en scène. Statues souriantes aux visages dorés, drapées dans un tissu de velours bleu nuit piqué de dorures, sur un fond doré lui-aussi et dans des mises en scène assez festive à mon avis. Après les statues, le tour continue pour passer devant un stand qui vend des livres, et nous avons été alpagués par un moine qui nous a dit que notre entrée payante nous donnait droit à une réduction sur les livres. Les moines ici sont chauves, drapés dans des toges blanches et portent des traits de maquillage blancs sur le visage. Alors qu'il m'expliquait que le Bhagwad Gita était directement la voix de Krishna, je n'ai pas pu retenir un sourire amusé en passant aux autres livres sacrés, eux-aussi bien souvent dicté par Dieu lui-même, quel que soit le nom qu'on lui donne. Du coup, le moine a cru que je me moquais de lui, et je lui ai bien vite acheté son livre en signe de bonne foi. Ce qui m'a permis d'avoir en prime une affiche colorée d'un petit Krishna potelé dans les bras de sa mère. Finalement, ce livre fait un souvenir assez typique : il s'agit du Bhagwad Gita en version original (sanscrit), suivi de la traduction littérale en anglais, puis d'une traduction en anglais compréhensible et enfin d'un commentaire afin de saisir toutes les subtilités, ceci "verset" par "verset" (je ne pense pas qu'on doive parler de verset, mais vous voyez l'idée).




Après le comptoir des livres, le tour continue et on peut alors sortir du temple, ou aller se recueillir au milieu, ce que nous avons fait. Les chants ne sont pas désagréables et c'était globalement reposant malgré le bruit. Ensuite nous sommes sortis et la redescente s'effectue par une série de petits stands qui vendent des souvenirs : statuettes, encens, cartes, colliers de fleurs, ou de la nourriture : des gâteaux 100% végétariens, des bols de fruits, encore d'autres type de pâtisseries. Ayant déjà mon livre, je n'ai pas opté pour les statuettes, et nous nous sommes dirigés vers la sortie. Juste avant de quitter le temple, nous avons eu droit à un bol de nourriture offert. Le temple fait aussi oeuvre de charité et propose des repas gratuits aux enfants dans divers coins de l'Inde. J'ai eu de la chance, car c'était du sucré, et non pas du épicé comme c'est souvent le cas m'a dit mon accompagnateur indien. Je me suis donc retrouvée à goûter une mixture jaune sucrée (mais pas trop) parfumée et très chaude, servie dans un bol fait en feuilles d'arbre. Ce n'était pas très appétisant mais mangeable. Le bol végétal ajoutait un parfum à la crème puisqu'en l'absence de cuillère, il fallait plier le bol pour faire une sorte de bec verseur et "boire", autant que c'était possible. Bref, encore une expérience assez dépaysante !


2006-07-17

 

WE 1/2 - Tandoori et problèmes de taxi


Petit récit du week-end : un samedi très calme, qui a commencé avec le sudoku du Times of India. Puis j'ai allumé la télévision pour tomber sur le début du film le seigneur des anneaux Les Deux Tours. J'ai donc passé une bonne partie de l'après-midi avec Frodo, Sam, Gollum et compagnie. La suite est pour vendredi prochain, avec la fin de la trilogie Le retour du roi en soirée (Blockbuster of the month sur HBO). Ensuite, petit tour dans la piscine pour mes 30 à 40 minutes de nage hebdomadaire. Il a plu plusieurs fois durant l'après-midi, dont d'ailleurs pendant que je nageais. Le soir : dîner puis bagages pour le changement d'hôtel prévu le lendemain et lecture de quelques pages de mon livre de chevet (Armadillo de William Boyd). Le dimanche : fin des bagages, puis petit tour au buffet sur les coups de midi pour manger. C'était spécialités de tandoori, j'en ai profité pour prendre le stand en photo. Le bidon au premier plan est le tandoor, le four, dans lequel on fait cuire les longues brochettes qu'on voir pendre du stand. C'est aussi dans ce genre de four que l'on fait cuire les nans, les délicieux pains plats indiens que l'on trempe dans les sauces épicées. L'intérieur et le haut sont recouverts d'un revêtement particulier, et je ne sais pas exactement d'où vient la chaleur, mais c'est très chaud !


Donc j'ai mangé mes grillades de poisson (pimentées, mais mangeables), et de poulet : une pâte de poulet parfumée aux feuilles de coriandre, enroulée autour de la brochette, pas du tout pimentée. Du riz, un peu de concombre, et toujours les fameux desserts. Cette fois, du kheer à base de riz, c'est-à-dire du riz au lait assez liquide parfumé aux épices, avec des fruits secs ; et du rashmalai, des biscuits immergés dans une crème jaune safranée, toujours avec des fruits secs (en photo en haut). Toujours sucré, mais assez bon. J'ai aussi goûté une mousse à la banane, décevante car sans véritable goût de banane. Sur la photo du bas, on voit aussi un gâteau à la pistache (le gros gâteau du milieu), une mousse à la fraise (en forme de coeur, à droite) et ma fameuse mousse à la banane (à gauche).

Ensuite, je suis allée payer l'hôtel, ce qui a pris un certain temps vu que j'ai payé une partie en travellers check. Puis, j'ai attendu mon taxi, qui devait venir à 14h00, et qui n'était toujours pas là à 14h30. Après avoir bataillé un quart d'heure au téléphone pour arriver à avoir la compagnie de taxi, j'apprends qu'aucun taxi n'est prévu ! Sachant qu'il était aussi censé m'emmener voir un temple, et chercher un collègue à l'aéroport la nuit, c'est comme qui dirait balot. Finalement, j'ai du prendre un taxi à l'hôtel pour aller au nouvel hôtel. Mais les maheurs ne s'arrêtent pas là : sur le chemin du nouvel hôtel, essayant d'acheter une recharge pour mon téléphone, impossible de payer avec ma carte dans le magasin (et pas de monnaie, puisque j'ai tout donné pour le taxi imprévu...). Du coup le soir, j'ai appelé la France de l'hôtel, et j'ai appris ce matin que la facture serait salée...J'espère qu'ils vont réussir à me mettre une connection internet aujourd'hui, chose qu'ils n'ont pas pu faire hier soir. Point positif, la réservation pour les chambres était valide, ce qui n'était pas évident vu les difficultés que j'avais eu à me faire comprendre par téléphone ! Le collègue indien avec qui je devais aller visiter le temple en fin d'après-midi a résolu le problème du taxi, et commandé un autre taxi qui m'a amené au temple, est allé récupérer mon collègue français à l'aéroport et nous a amené ce matin au travail. C'est notre nouveau chauffeur de la semaine, et il est moins casse-cou que notre ancien chauffeur. Demain, j'arrête de vous parler nourriture (quoi que...) et vous verrai ce fameux temple...


2006-07-14

 

Quelques mots sur les desserts et la nourriture

Les desserts sont vraiment spéciaux ici : souvent très sucrés et très gras, je suis contente de pouvoir les gouter à l'hôtel quand il y a le buffet, ce qui permet de n'en prendre qu'un petit peu. Les plats sont étiquettés, mais j'ai quand même un peu de mal à me rappeler les noms. Heureusement, internet est là !

J'ai donc goûté les Gulabjaman : des boulettes frites et parfumées baignant dans un sirop de sucre, servies tièdes. C'est bon, mais comme une bonne parties des desserts, une ou deux cuillérées sont largement suffisantes. Une autre dessert était fait de vermicelles cuits dans du lait, parfumés aux épices et saupoudrés de pistaches concassées. Toujours très sucré. En cherchant sur Internet, il doit s'agit de kheer aux vermicelles. Un troisième semblait fait à base de carottes : une pâte à la carotte, sucrée bien évidemment, parfumées aux épices et finalement sans véritable goût de carottes, servie tiède. Plutôt bon, même si là-encore, gras et sucré. Vu qu'il y avait halwa dans le nom, je suppose qu'il s'agit de Gujar Halwa.

J'ai aussi goûté des glaces : celle au chocolat, pas bonne, et une autre rose au parfum indéfinissable, si ce n'est sucré. Globalement, leurs glaces n'ont pas beaucoup de goût, je me souviens avoir mangé une glace à la mangue en mai, il fallait être attentif pour retrouver la mangue, alors que les fruits sont si parfumés ! Il y a aussi des gâteaux à l'hôtel : génoises fourrées souvent, ou des assemblages de mousses. Pas trop de goût, ou alors mauvais, comme ce gâteau à 3 couches de mousses recouvertes de gelée rose à goût de médicament, seul la dernière couche de mousse était bonne.

J'ai enfin regardé ce matin le nom des drôles de beignets qu'il y a au petit déjeuner et dont j'ai parlé il y a quelques jours : idli et vada, et j'ai trouvé une très jolie photo. Les blancs, ce sont les idli, le doughnut jaune vada, et les "sauces" s'appellent sambar. C'est une spécialité de l'Inde du sud. Le sambar est aussi servi avec le riz lors des repas servis sur un plateau ( voir ce message de mai), typiques de l'Inde du sud : le thali. C'est ce que j'ai compris en lisant mon Lonely Planet.

Sinon, je n'ai pas remis la main sur le journal d'avant-hier pour les salaires indiens, mais je crois que mes 2 lakhs sont corrects. Un article parlant de l'émergence de la classe moyenne en BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) situe le seuil aux gens gagnant plus de 3000$ par an. A 4000 euros pas an, les informaticiens sont donc bien lôtis. D'autre part, il me semble me souvenir que le salaire mensuel d'un chauffeur de taxi tourne autour des 100 euros/mois, donc 4000 euros par an, ça fait pas mal comparé à cela.


2006-07-13

 

Quelques mots sur le travail

Alors, je fais quoi de mes journées ici ? Petit rappel des faits : l'activité de support que nous faisions est reprise par une équipe en Inde, après une période de transition de 3 mois qui se termine fin juillet : un mois de formations (mai), un mois de travail en parallèle (juin), et un mois dit de stabilisation (juillet). Autant mes 2 semaines de mai avaient été bien remplies, trop même, autant maintenant c'est beaucoup plus calme. En mai, je passais la journée à former les Indiens sur notre activité. Avec 7 ou 8 heures de formation théorique par jour, le temps passait vite pour le formateur, sans doute un peu moins vite pour les formés qui évidemment n'avaient pas le temps de prendre du recul et que tout cela devait quand même un peu "saoûler". En juin, certains sont venus en France pendant cinq semaines pour nous voir travailler et peu à peu faire le travail à notre place. Maintenant, dans la phase finale du dernier mois, ils font tout le boulot et nous sommes là pour vérifier que tout va bien, les aider quand ils ont des problèmes, valider les documentations et refaire quelques formations sur des points précis. Dans les faits, c'est assez léger, ce doit être qu'on les a trop bien formés :) Au départ assez frustrant aussi, parce qu'on voit des choses à faire, des mails qui arrivent avec des demandes, et on sait qu'on ne doit pas les traiter... Bah, on s'habitue.

Je lisais dans le journal que les salaires dans l'informatique à Bangalore avait fait un bond. Ils donnaient des ordres de grandeur, de l'ordre de 2 lakh roupies à l'embauche si je me souviens bien. Evidemment, j'ai eu un peu de mal à comprendre, jusqu'à ce que wikipedia vienne à mon secours : ici, quand il y a trop de zéros, on parle en lakh, ou en crore. Les crore, c'est quand le lanceur indien de satellites sort de sa trajectoire prévue et qu'il faut le faire exploser au-dessus de la mer, ou quand les essais du nouveau missile longue portée (pour pouvoir viser la Chine) ne sont pas réussis. Des échecs qui coûtent cher. Bref, si on convertit ces 200 000 roupies, on obtient environ 4000 euros, que j'imagine annuels. Clairement rien à voir avec les salaires occidentaux... En même temps, il faut prendre ces chiffres avec des pincettes car c'est juste dans mon souvenir, j'espère que l'hôtel n'aura pas jeté le journal pour que je vérifie.


2006-07-12

 

Petite forme


Pour commencer, il fallait absolument que je prenne en photo la façon dont on balaye en Inde. Les balais n'ont pas de manche, il s'agit d'un assemblage de longues tiges flexibles fixées ensemble par le haut. Ensuite, pliée en 2, la personne balaye : la moquette des couloirs, les allées de l'hôtel, du sable sur une route... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils font comme cela, cette positioon courbée paraît parfaitement inconfortable et pas du tout pratique.









Sinon, aujourd'hui, petite forme. Mal de tête et mal de ventre, pas vraiment malade, mais des douleurs. Du coup, j'ai pris en photo la pharmacie de tous les jours : le Smecta pour le ventre, le Cinq sur Cinq pour éviter de se faire piquer par les moustiques et l'inévitable Savarine contre le paludisme. Il n'y a pas vraiment beaucoup de moustiques, mais il en suffit d'un pour se faire piquer plusieurs fois, et ça démange ! Sinon, je n'ai pas (encore ?) les effets néfastes de la savarine, comme lors de mon séjour en mai. Tous les matins, je me réveillais stressée comme un jour d'oral du bac, mais sans raison. La sensation disparaissait dans la matinée, mais c'était assez inconfortable. Je ne pense pas que la savarine angoisse à proprement parler, elle a plutôt tendance à amplifier un phénomène existant. Le fait que je la prenne avec le repas du midi, plus consistant que le petit déjeuner, est peut-être pour quelque chose dans cette quasi-disparition des mauvais effets. Je vais carburer au riz blanc pendant quelques jours, ça devrait calmer mes intestins. J'aurais bien fait un peu de diète, mais il faut manger pour prendre cette maudite savarine, sinon on n'est vraiment pas bien.

Enfin, j'imagine que vous avez tous entendu parler des attentats de Bombay. Je suis partie ce matin sans regarder le journal et je n'étais au courant de rien, il a fallu que j'aprenne ça de la France. Ici, je n'ai rien vu de changé mais comme on est loin de la ville, ce n'est pas très étonnant. Bangalore est plutôt calme de toutes façons, on est bien loin de Bombay (et encore plus loin du Cachemire), c'est bien pour cela que toutes les compagnies se sont installées ici (ainsi que pour le climat, mais c'est une affaire).


2006-07-11

 

Sur le bord de la route


L'autre matin, j'ai pris quelques images depuis le taxi qui nous emmène au boulot. Etrangement, bien que ce soit la même route tous les matins et soirs, il y a quelque chose de nouveau chaque jour : un bâtiment, une échoppe qu'on n'avait pas encore vus. Les abords de Hosur Road (le nom de la route) ne sont pas spécialement attrayants. Une succession de bâtiments, immeubles bas à un étage, ou simples rez-de-chaussée, qui hébergent de petits magasins peu reluisants, côte-à-côte, comme un alignement de garages. L'entrée - qui fait la largeur de la boutique, il n'y a pas vraiment de porte - est parfois protégée d'un auvent recouvert de tôles. On n'a pas vraiment le temps de voir la marchandise. On reconaît tout de même parfois une épicerie, un marchand de tuyaux en cuivre, de telecoms, parfois apparaît aussi le nom "Hospital" devant un de ces petits bouis-bouis...



Parfois, il y a un croisement sur la route. L'endroit est plus effervescent : les bus s'arrêtent, les piétons traversent la route (les inconscients !), les auto-rickshaw attendent les clients. On trouve alors de petits marchés : les fruits ou légumes sont empilés sur des étals roulants, ou posés sur une bâche à terre, le vendeur assis à côté. Parfois, ils sont aussi protégés par une bâche tendue au-dessus, soutenue par quelques piquets. Des coques de fruits (dont je ne connais pas le nom) s'entassent sur le bord de la route, ainsi que diverses saletés dans lesquelles on voit parfois fouiller quelques personnes. On devine des rues étroites en terre battues qui s'enfoncent entre les petits bâtiments.


Difficile de se faire une idée de la vie des gens. Les abords habités de la route semblent assez pauvres, ce qui contrastent avec la modernité des bâtiments de l'industrie IT qui sont tout proches, juste derrière. De grands bâtiments de béton et de verre, climatisés, semblables à ceux qu'on trouve chez nous. De grandes companies se trouvent ici, dans cette zone industrielle qui s'appelle Electronic City. Nous passons devant Infosys, dont le campus semble immense. On trouve aussi HP, qui a carrément une rue à son nom, la HP avenue, et bien d'autres. Bizarrement, le contraste ne me paraît pas si choquant, mais je n'en ai qu'un bref aperçu, du coin de la vitre de mon taxi climatisé, naviguant entre hôtel et bureau.


2006-07-10

 

Week-end tranquille


Un samedi reposant : nous sommes restés à l'hôtel à jouer au mini-golf, auquel je ne me suis pas spécialement brillamment illustrée. Cela a été l'occasion de prendre en photo (pas très réussie, dommage) l'oiseau qui me réveille tous les matins, ou en tous cas un de ses copains. Un petit film est disponible ici si vous voulez l'entendre. On ne dirait pas, mais il chante vraiment fort. Un autre oiseau s'illustre aussi le soir par un cri qui ressemble à un coup de sifflet, et on voit aussi parfois un très joli oiseau vert, mais je n'ai pas réussi à le photographier. Après le mini-golf, il a un peu plu et une fois l'averse finie, je suis allée faire un tour dans la piscine. Enfin, un tour, plusieurs tours même, puisque j'ai nagé en rond autour de la piscine (c'est plus long que de faire des traversées) pendant une trentaine de minutes. Samedi soir, rien de particulier, j'ai vaguement regardé la fin d'un film avec Julia Roberts sur HBO.


Dimanche, nous sommes allés à Bangalore, au centre commercial Le Forum. J'avais bien pris mon appareil photo, mais j'ai stupidement oublié de l'utiliser. D'un autre côté, ce "mall" ressemble à n'importe quel centre comercial occidental. Trois étages de magasins, dont les bien connus Benetton ou Adidas, des escalators, un cinéma au dernier étage. J'ai tout de même trouvé une photo ici : http://bangalore-city.blogspot.com/2006/06/forum-mall.html. J'y ai acheté 2 tuniques en solde, et une puce pour mettre dans mon téléphone portable, ce qui fait la minute vers la France a 0.15 euros à peu près. La puce est très peu chère (99 roupies, 2 euros), par contre il y a des formalités avec le passeport - passeport qui les a bien faits rigoler, je ne sais pas pourquoi - il faut fournir une photo, et il est mieux d'avoir un justificatif de la résidence locale genre facture d'hôtel. Les prix dans ce centre commercial sont moindre qu'en France, mais doivent être inabordables pour l'Indien moyen. J'imagine que c'est la classe aisée des travailleurs de l'informatique qui peut y faire ses emplettes. Dans le même genre d'idées, il y a même un récent centre commercial auquel on ne peut accéder que sous certaines conditions de revenus.


Ensuite, nous sommes allés voir un hôtel que nous pressentions pour les 2 dernières semaines. Il était complet pour la première semaine, mais là, il est libre. Les avantage : une connection Interne. Les inconvénients : pas de piscine, plus loin du travail, et situé du côté des bouchons. A discuter... Après le retour à l'hôtel avec Balaji-Fangio, j'ai joué avec mon téléphone presque neuf et regardé la victoire de Calzati à Lorient (un peu d'image de la France...). Puis direction repas du soir, où on nous a imposé le buffet. Dire que la semaine passée, il n'était pas disponible tous les soirs ! J'ai l'impression qu'ils ne le font que lorsqu'il y a un certain nombre de clients. On peut alors manger divers plats à volonté. Le problème, c'est que c'est parfois un peu trop épicé. Il y a souvent quelques plats européens ou asiatiques, mais hier soir, rien ne m'inspirait et même les nouilles chinoises étaient pimentées. J'ai quand même mangé un dessert qui ressemblait à de la carotte, pas trop mauvais : très sucré, mais pas trop gras et bien parfumé. Aussi goûté une glace rose presque fluo, au goût indéfinissable (fraise ?), et des sortes de petits croutons de pain frits imbibés de sirop de sucre ou de miel parsemés de pistaches concassées (à consommer avec modération).

Ensuite, j'ai essayé de dormir avant de regarder le match, mais je n'ai réussi qu'à me reposer. J'ai quand même tenu la totalité, jusqu'à la malheureuse défaite finale... Puis dodo.

2006-07-07

 

Et maintenant, l'hôtel...


Hier, vous avez vu la chambre, aujourd'hui voici l'hôtel, ou tout au moins une partie. Au milieu du hall d'entrée se trouve ce récipent en cuivre, rempli d'eau sur laquelle flottent des pétales de fleurs, c'est très joli. Il y a la même chose à certains endroits du site où nous travaillons. A l'entrée du hall, sur la droite en entrant (la gauche sur la photo ci-dessous), il y a un petit autel, dédié à Ganesh je suppose puisque c'est une statue d'éléphant. Je pense qu'on lui apporte des fleurs régulièrement et qu'on le bichonne : l'autre matin un homme torse nu et vêtu d'une sorte de longue jupe faite d'un carré de tissu enroulé autour de la taille avait l'air de s'occuper de lui. Il y a un chasseur à l'entrée de l'hôtel, qui ouvre et ferme la porte vitrée (on ne le voit pas sur la photo). Il est moins typique que celui qui était là en mai, et qui portait une sorte de turban très évolué. Celui-ci a une allure presque militaire, avec une veste beige et des guêtres blanches sur ses chaussures.

Le hall d'entrée



Au fond du hall se trouve la salle de restaurant. Elle a été redécorée de drapeaux et de ballons pendus au plafond à l'occasion de la coupe du monde de football, et sur chaque table, on trouve des sets de tables en papier présentant l'équipe d'un pays, et des sous-verres présentant un joueur. C'est tout de même un peu kistch.

Ici, le buffet est dressé pour le petit déjeuner. Au milieu sur la table ronde : les céréales, salades de fruits, confitures et autres viennoiseries ; à gauche, des chauffe-plats contenant des petits pois, pommes de terre, saucisses de poulet, toasts (bourratifs) et des sortes de pâtisseries assez mystérieuses, que je n'ai pas encore goûtées : des pavés ronds et blancs en forme de soucoupes volantes, et des sortes de doughnuts (pour la forme) jaunes qui ont l'air épicés. A droite, il y a d'autres chauffe-plats avec des plats indiens qui ne me tentent pas du tout le matin, et des boissons dans trois pichets : milkshake, jus de fruits et lhassi (une boissons indienne, pas goûtée encore). Pour ma part, j'ai pris l'habitude de prendre des céréales avec du lait, un jus de fruits qui varie entre pastèque ou raisin en ce moment - je me demande pourquoi il n'y a plus de mangue, ce n'est peut-être plus la saison ? - et de la salade de fruits, ananas en général car sinon, c'est papaye et je n'aime pas trop. Ce matin, j'ai tenté le milkshake, un mélange très sucrée à la vanille avec des morceaux de cacahuètes, un peu bizarre... J'ai ababndonné le thé, car bien qu'ayant réussi à me faire servir un thé en sachet avec eau chaude séparée plutôt que le mélange local, très très fort à boire avec du lait, ça reste assez écoeurant. Je tenterais bien des choses plus variées, mais au réveil, on n'a pas trop envie d'aventures et de partir barbouillée pour la journée... Peut-être dans quelque jours ?


2006-07-06

 

Visite de mes appartements

Hier soir, j'ai pris quelques photos du petit palais personnel dans lequel je vais passer au moins 15 jours - on verra si on change d'hôtel au bout des 2 semaines... On entre dans la chambre par un petit couloir. A gauche, la salle de bain (visite à la fin) ; à droite, un placard à porte coulissante, mais avec une seule porte : une moitié de placard est donc toujours ouverte, cette moitié (étagère ou penderie) dépendant du côté où on déplace la porte. Au fond, la chambre proprement dite, avec son mini-bar qui n'est plus de la première jeunesse, sa télé et son bureau. J'ai un peu regardé la télé, rien de bien transcendant : des chaînes de sports en anglais, HBO, des chaînes indiennes que je n'ai pas encore beaucoup regardées. J'ai passé un peu de temps devant une chaîne nommée AXN qui diffusait "Retour vers le futur" entrecoupé de pub, et 10 minutes devant ESPN pour voir le match, mais comme je m'endormais, j'ai assez vite éteint, loupant la victoire.

Mais entrons plus avant dans la chambre : 2 lits simples et un petit salon la meublent. Pour l'anecdote, les rideaux ont été changés mardi, les précédents étaient d'un motif fleuri assez veillot. De même, le couvre-lit sur le second lit a fait son apparition mardi, mais il n'y en a que sur un seul lit. Je les souponne de l'avoir ajouté pour que me dissuader d'utiliser les deux lits, ce qui marche assez bien. Ils doivent être plus ou moins en train de redécorer l'hôtel : l'autre matin, un petit salon avait fait son apparition au bas de l'ascenseur et des plantes en pot ont poussé un peu partout. J'aimerai bien rentrer un soir pour trouver le carrelage moche remplacé par un parquet, mais il y a peu d'espoir.

Enfin, la salle de bain. Eau chaude, eau froide, robinets mitigeurs... Malgré le carrelage là-encore plus tout jeune, la robinetterie de la douche est assez récente. Le seule hic de cette salle de bain, ce sont les fuites sous le lavabo. Ce n'est pas le lavabo lui-même qui fuit, car l'eau n'est pas localisée sous le syphon ou les tuyaux, mais à certains endroits du carrelage qui ne corespondent à rien. Bizarre... Je n'ai pas encore trouvé le courage d'aller me plaindre, car c'est assez décourageant de se faire comprendre, globalement. Beaucoup d'énergie et d'attente pour pas grand-chose, je préfère encore rester comme ça, surtout que ce n'est pas gênant. Sinon, serviettes propres presque tous les jours (mais pas toujours les mêmes) : hier soir était la première fois que j'avais un petit tapis de bain, et ils ajoutent parfois de façon aléatoire un gant. La seule certitude, ce sont les deux serviettes de bain déposées dans la douche.

Malgré le côté défraîchi et les fuites, c'est propre ce qui est l'essentiel.

2006-07-05

 

No camera


Vu qu’il est interdit de prendre des photos ici, et bien vous ne verrez pas de photo de là où on travaille. Nous avons changé de bâtiment par rapport à mai pour aller sur un autre site plus grand, carrément une série de bâtiments. Il y a de jolies allées fleuries, une immense cantine ouverte sur le dehors, des fontaines, une supérette, un distributeur de billets, bref tout le confort moderne. Nous avons même récupéré des cartes d’accès aujourd’hui, donc nous pouvons sortir de notre bâtiment (qui s’appelle Water – Eau, c’est presque poétique) à volonté. Par contre, nous sommes toujours obligés de passer la sécurité à l’entrée du site, tant que nous n’avons pas un badge d’identification.

Hier mardi, dure journée : beaucoup de "plantages" dans la journée, puis une intervention programmée le soir qui ne finit pas comme elle devrait. Ensuite, un périple mouvementé en voiture pour retourner à l’hôtel : notre chauffeur, le Fangio indien, a accroché un camion en essayant de passer à 3 sur 2 voies. Il ne s’est pas arrêté pour autant, mais ça a quand même fait un bruit bizarre… Vu que j’étais parti à 23h00 au lieu des 22h30 prévues (ça ne rigole pas, on doit être en phase avec la France, donc finir à 19h00, heure française) , à l’arrivée à l’hôtel à 23h30, il n’y avait plus de repas chaud, que des sandwichs. Donc ce fut sandwhich poulet / chips et glace au chocolat (pas très bonne) avec des fruits. Du coup ce midi, j’ai commencé à manger local, pour varier un peu des pizzas et des sandwichs. Jusque là, je n’étais pas malade mais vu que c’est un peu épicé, ça ne devrait pas tarder… Ce n’était pas grand-chose en mai, j’espère que ça sera pareil. En un mois, je devrais m’habituer.

Sinon, les Indiens supportent les bleus, ils m'ont dit que les Portugais aller perdre. On verra ce soir...

2006-07-04

 

Les journaux


Histoire de vous montrer le temps qu'il fait, j'ai pris une photo vue de la chambre. La piscine est toujours là, mais le ciel est gris cette fois, vous pouvez comparer avec la photo du mois de mai, c'est beaucoup moins pimpant. On ne le voit pas sur la photo, mais il y a pas mal de vent aussi (rassurez-vous, ce n'est pas la tempête). Il y a aussi des inondations ou tout au moins des fortes pluies ailleurs, notamment à Bombay, à cause des pluies de la mousson. Ils en parlent dans le journal, qui est déposé devant notre porte tous les matins, et à la télé, vue sur l'écran géant de la cantine.



D'ailleurs, ce n'est pas folichon ce journal. Je ne sais pas si on voit la couverture assez bien, mais il y un article sur la première page consacré aux sacs d'école trop lourds ("Schoolbags will go lean"), sujet passionnant. Au moins, ils prennent des mesures radicales : une seule matière a le droit de donner des devoirs par soir, limitation du nombre de livres à ceux autorisés par un organisme... Beaucoup de sport aussi avec la coupe du monde et l'inévitable cricket, et des histoires politiques récurrentes de pot-de-vin ou de corruption. Assez bizarrement, j'ai l'impression de lire le "Daily Prophet" (le journal du monde magique de Harry Potter), avec son lot d'institutions, leurs acronymes, leurs responsables au titre ronflants régulièrement remplacés, la coupe du monde de Quidditch... Les Indiens ont beau ne pas trop aimer les Anglais, ils ne se sont pas débarrassés d'un certain côté britannique, en tous cas dans la presse. On trouve aussi des nouvelles internationales. Ainsi, j'ai pu lire un article sur les ambitions de Thalès qui souhaite vendre de l'armement aux Indiens, et vu les photos de l'accident du métro de Valence. Ou des news "people", avec les dernières rumeurs sur le prochain Harry Potter (encore lui !), qui pourait bien ne pas survivre au 7ème et dernier tome. La source : une interview de l'auteur qui a annoncé la mort de deux personnages qu'elle n'avait pas prévu...


2006-07-03

 

Bien arrivée en Inde

Hier, dimanche 2 juillet, rendez-vous à 4h45 (c'est tôt !) avec le taxi pour l'aéroport de Lyon. Départ pour Paris 7h15, puis pour Bangalore vers 11h30. Cette fois, tout se passe bien: pas de crochet par Bangkok, et tous les bagages sont à l'arrivée, même le retard de 20 minutes au départ est rattapé (mais reperdu, le temps que l'aire de débarquement se libère pour nous) . Seul bémol : durant le vol, le petit écran devant moi refuse de passer les films, donc tant pis pour "Les brigades du tigre", je passe le vol à somnoler (mais pas trop, pas envie d'arriver en pleine forme à l'hôtel et ne pas dormir), lire le dernier Fred Vargas et manger les repas de l'avion (poulet aux olives et purée au basilic le midi, petite salade exotique le soir).

L'hôtel n'a pas changé depuis un mois et demi, mais les chambres sont un étage plus haut et elles sont moins bien : le parquet stratifé est remplacé par un vieux carrelage, les lits font vieillots, les poignées de porte sont plus basiques... Au moins j'ai la chance de donner sur la piscine cette fois, donc c'est plus calme, même si les diverses aérations de la chambre font pas mal de bruit. Le petit déjeuner est toujours aussi passable : viennoiseries bourratives, confiture au goût de sucre et pas possible ce matin d'avoir un thé normal... Un matin où j'aurai l'esprit aventureux, peut-être essaierai-je les trucs bizarres qui sont tenus au chaud...

Ce matin, nous avons retrouvé les "joies" de la conduite à l'indienne, même si les routes étaient plutôt calmes. Le temps est gris, il doit y avoir des averses parfois - il y en avait hier soir - et il fait moins chaud qu'à Grenoble ! La mousson a l'air supportable à Bangalore. Mais une journée de travail nous attend...

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