Mes lectures de 2009 – Part II


Cet été, manquant comme chaque année d’inspiration, j’ai décidé d’une nouvelle méthode de choix de lecture : j’ai pris un blog au hasard – le premier critère a été de trouver un roman japonais, et  de blog en blog, j’ai atterri sur Lire oui mais quoi, au titre fort bien choisi pour ce que je cherchais – et j’y ai choisi mes bouquins parmi ceux qui m’inspiraient.  Ce fut plutôt une bonne solution, car aucun des livres choisis ne m’a vraiment déçu. J’ai emprunté les livres que j’ai pu y trouver à la médiathèque, et ça a bien suffi.

Le clan des Otori - Tome 1Tout a commencé avec Le clan des Otori de Lian Hearn, choisi hors du blog.  Qu’on se rappelle, j’avais lu le tome 1 . Et je me suis dit que ça serait bien de lire la suite, qui était, ça tombe bien, à la médiathèque. J’ai enchaîné les tomes 2 et 3, qui forment donc la trilogie de base. Difficile au début de tout remettre, mais j’ai bien raccroché les wagons. C’est gentil, ça forme un tout qui se tient.  Puis le tome 4, dont l’histoire se passe plus tard. Pfff, alors là, que ce fut loooong.  On a l’impression que les personnages ne sont plus les mêmes, on a envie que l’intrigue se déroule plus vite, l’impression qu’il ne se passe rien, alors qu’en fait, il se passe plein de choses. Un comble !  Un bon point pour la fin, qui n’est pas une happy-end (ça aurait été le pompon !).

Mon roman japonais fut Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil de Haruki Murakami : un homme raconte l’histoire de sa vie via les femmes qu’il a connues, dont une à l’âge de 12 ans qu’il retrouve bien des années plus tard. Un peu frustrant qu’une part de mystère ne soit pas dévoilée à la fin – mais ça fait partie de l’histoire et du personnage, finalement –  et j’ai apprécié la fin réaliste. L’intérêt réside dans l’histoire raconté du côté masculin, la narrateur jaugeant qui il était et ce qu’il est devenu.  Peut-être mon livre préféré avec Une île sous le vent.

Le journal de Yaël Koppman, de Marianne Rubinstein : une trentenaire écrit son journal où elle fait un parallèle entre sa vie et celle de la nièce de Virginia Woolf tout en nous racontant son quotidien.  Une espèce de Bridget Jones à l’envers (lire ici pour comprendre ce que je veux dire) .Ca se lit bien et donne envie d’en savoir plus sur Virginia Woolf.

uneilesousleventUne île sous le vent de Barbara Kingsolver. J’avais oublié en le lisant qu’il s’agissait d’une série de nouvelles, et je me demandais au troisième « chapitre » comment tous ses personnages allaient bien pouvoir se croiser… Des histoires de femmes, de familles, pas d’une grande gaité  – un couple qui ne se parle plus, une femme fâchée avec sa mère, une autre qui trime pour élever seule sa fille, une troisième qui se demande si avoir des enfants, … –  mais pas sans espoir non plus au final, chaque histoire se terminant sur une perspective d’avenir positive.

84 charing cross road, de Helen Hanff. Une américaine écrit pendant plusieurs années des lettres à une librairie anglaise pour qu’elle lui fournisse des livres. Les livres qu’elle commande me paraissent complètement obscurs, le ton est désuet et l’ensemble assez charmant.

Le théorème du perroquet, de Denis Guedj. Un résumé de l’histoire des mathématiques, caché sous une enquête menée par d’improbables cohabitants . C’est sympathique, mais longuet et assez improbable. J’avais envie que ça se termine, et en plus, certaines questions soulevées au début ne sont pas résolues (pourquoi les soulever alors ?)  Par contre, gros point fort, l’histoire des math est bien sympathique et racontée de façon vivante, à se demander si l’enquête prétexte est au final bien nécessaire ?

J’avais aussi choisi quelques livres par moi-même, je ne suis pas tant une buse que ça. Tout d’abord Le mystère Marcoeur de Martin Winckler. J’aurais préféré lire sa trilogie Twain, mais elle n’était pas disponible à la médiathèque. Je me suis donc rabattue sur ce petit volume, vraiment différent de ses autres romans.  Je n’ai pas trop accroché, mais l’entreprise est intéressante. Maintenant, il faut que je me procure  Le choeur des femmes, dont je n’attends pas une grande révélation – la mini-critique dans les Inrockuptibles me confirmant dans mon impression –  mais j’ai quand même accroché aux quelques pages diffusées par POL.

Le lys rouge, d’Anatole France. Le dernier Kundera parle d’A. France et de son imméritée disgrâce ; du coup je me suis dit que j’allais le lire. L’histoire : une femme mariée qui tombe amoureuse d’un homme jaloux. Le coeur de l’histoire est un peu long à mettre à en place, c’est plein de personnages dont on sent bien qu’ils sont inspirés par des gens réels,  ce qui fait un peu penser à Proust et m’a rappelé l’oubliable Siegfried et le Limousin. Après mon printanier et balzacien  Medecin de campagne, un autre livre du XIXè, avec en fond des dîners où on parle  politique  et les pour ou contre Napoléon, ça fait un peu beaucoup. Bon, j’ai lu jusqu’au bout sans m’ennuyer, mais je ne suis pas convaincue.

Et là, je viens de finir le tome 5 du clan des Otori. Nettement plus digeste que le tome 4, ce dernier volume se passe avant le tome 1, et se termine pile au moment où débute la trilogie. On a droit à la vie de Shigeru Otori, comment il rencontre les divers personnages qu’on a croisés dans les volumes précédents. Il n’y a pas de suspense, mais on ne s’ennuie pas et c’est bien reposant.

Photo du clan des Otori extraite du site www.leclandesotori.com
Photo d’une île sous le Vent trouvé sur www.evene.fr

    

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