Hier soir, c’était concert de Bob Dylan à Grenoble. Le genre de concert réglé comme du papier à musique. Début pile à 20h30. On se serait cru au cinéma il y a 50 ans (ou du moins l’idée que je m’en fais), avec des ouvreuses armées de petites lampes qui accompagnaient les retardaires à leur place durant les 2 ou 3 premières chansons. Amis grenoblois, si vous allez voir Status Quo (rappelez-vous : you’re in the army now, oh oh oh), soyez à l’heure, vous êtes prévenus.

Le concert était je crois pas mal basé sur son dernier album (de 2006) Modern Times. On a reconnu Rolling and Tumbling (que les fans du MTV Unplugged d’Eric Clapton connaissent), et aux paroles, Ain’t Talking. Je n’ai pas l’album et donc je n’avais pas révisé avant d’y aller. Il faut dire que j’ai 9 albums dans les premiers, plus Oh Mercy, et je me suis arrêtée à celui-là. Or, il y en a eu depuis, dont Time out of Mind, qui a eu pas mal de succès (numéro un aux US, Grammy Awards, ….), et donc Modern Times.

Néanmoins, entre les titres plus récents, l’oreille attentive pouvait reconnaître des succès passés, mais dans des versions vraiment différentes des originaux Heureusement qu’il y avait quelques paroles pour raccrocher les wagons : Girl from the North Country (she once was a true love of mine, non ce n’est pas Scarborough Fair) , It’s a hard rain’s gonna fall –(oh where did you go my blue eyed son), Love Sick (I’m sick of love, je ne connaissais pas cette chanson, mais c’était un bon moment du concert), All along the watch tower (There must be some kind of way out of here), Love minus zero/No limit (My love she speaks like silence), Highway 61 et enfin Blowing in the wind dans l’unique rappel de deux chansons (réglé comme du papier à musique, je vous dis).

Côté mise en scène, du sobre et du statique, ça bougeait pas beaucoup. On avait donc Bob aux claviers, de profil, avec un chapeau blanc à large bord. En même temps, on ne voyait pas très bien et ç’aurait pu être n’importe qui, voix mise à part. Deux guitaristes et un bassiste, tous trois coiffés de Stetson, un batteur avec un béret et un autre musicien derrière, tête nue. Côté musique, c’était donc le Bob Dylan version électrique. Le son lorgnait du côté de la country, des ZZ Top (version La grange), Dire Straits (version Walk of life ou Mark Knopfler RagPicker’s dream), du John Butler trio, et du bon vieux rock’n’roll style 50’s comme on aurait pu danser dessus. Le soucis venait plus du Palais des sports : au début, j’avais vraiment l’impression d’être dans une espèce de grand hall avec plein d’écho, style Foire exposition, et que le truc à voir n’était pas forcément sur scène. Mais habitude ou réglages ? ça c’est amélioré par la suite.

Il va peut-être falloir que j’acquiers les deux derniers albums, et pourquoi pas Desire (j’aime bien Hurricane), histoire d’avoir un truc un peu plus représentatif que les 6 ou 7 premières années. Surtout que les albums récents s’écoutent plus facilement que les anciens : on n’est pas toujours dans l’ambiance pour 9 minutes de Desolation Row. Ce serait sympa aussi que je puisse récupérer sur mp3 ma cassette des Bootleg series (series of dreams, et plein de versions marrantes). En regardant sa discographie , je vois qu’il a fait un MTV Unplugged, …. avec Desolation Row. Et il me manque des chansons : Gotta serve somebody, Knocking on heaven’s door (l’original !) , …

Pour finir, un lien vers les paroles de Masters of War : je dois dire qu’à chaque fois que j’entends le « And I wish that you die », je reste bouche bée qu’on puisse chanter un truc pareil.