Un album de Vincent Delerm n’est pas une maladie de l’épiderme


Quinze ChansonsSauf pour les allergiques à notre Mr Namedropping national. Ces derniers s’abstiendront d’écouter Quinze chansons, le nouvel album de Vincent Delerm, sous peine d’une crise de boutons aigûe.

Les critiques sont élogieuses : les Inrocks, la Croix, Télérama, … Quinze chansons serait son meilleur album. Mouais, moi j’aime mieux celui d’avant. Il faut dire que la façon dont j’ai abordé l’album y est pour quelque chose. J’ai d’abord regardé la série de vidéos teaser sur le site Tôt ou tard, et les extraits ne m’ont pas convaincu. Mais les vidéos sont marantes, j’aime beaucoup l’ironie de  78 543 habitants. Ensuite, j’ai acheté l’album, et j’ai lu le livret.  Là, j’ai eu l’impression de voir une parodie de Vincent Delerm, avec tous ses tics d’écritures poussés à leur paroxysme. Je trouvais son album précédent plus sobre, plus léger au niveau références, et là, on retombe dans son premier album.

Et puis je l’ai écouté. Ca change tout. Vraiment. Il ne s’embarasse pas de principes, il y a des chansons qui durent une minute, parce que ça n’aurait servi à rien de faire plus. En musique, les tics s’effacent. Même un titre complètement improbable comme Un tacle de Patrick Vieira n’est pas une truite en chocolat  passe comme une lettre à la poste. Sur cet album, je suis plus fan des chansons gaies que des mélancoliques : Il y a un temps pour tout me trotte régulièrement dans la tête, alors que North Avenue, bof, on a déjà eu Chatenay Malabry.

Et il y a un « ovni », disons une chanson qui s’écarte à mon sens de ce qu’on connaît déjà François de Roubaix dans le dos : ambiance film de gangsters français des année soixante-dix, je vois Lino Ventura (ou Alain Delon) en imperméable gris, dans la campagne française sous un ciel gris et bas. Il a fallu que je cherche sur Internet pour comprendre la référence, mais les impressions sont là.Neige en novembreC’est la force de cet album : faire  naître des images, des impressions. Son écriture qui juxtapose les mots, style « Michoko, boîte à gants »  – vous voyez la main qui farfouille pour trouver le bonbon au caramel, non ? – y fait pour beaucoup. Je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à m’enlever de la tête que le procédé est piqué à Souchon. Sinon, côté ambiance musicale, on a un mélange de ces deux derniers albums : pas mal de rappel de Kensigton square, la trompette et la gaité de  Les piqûres d’araignées.

Et pourquoi cette photo : parce que hier, il a neigé et que c’était le gros, gros, bazar à Grenoble ! Evidemment, tout a fondu depuis…

    

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