Mes lectures 2010 – 1/4 – Japon


36 vues du mont Fuji2010 touche bientôt à sa fin, il est temps de faire le bilan des choses lues dans l’année, et ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de mes lectures… Alors commençons la série par des trucs Japonais.

Après le tremblement de terre, de Haruki Murakami : une série de nouvelles gravitant, parfois à bonne distance, autour du tremblement de terre de Kobe, mais toutes en lien avec la catastrophe, un peu comme si cette dernière agissait à la manière du battement d’aile de papillon pour créer un cyclone loin de là… Je garde en mémoire l’histoire surréaliste avec Crapaudin, la grenouille géante, et celle autour des feux de camp sur la plage.

Le passage de la nuit, de Haruki Murakami (encore) raconte deux histoires en parallèle, se déroulant sur une nuit. La première est celle d’une fille qui va faire plusieurs rencontres durant la dite nuit. L’autre est celle, un peu inquiétante, de sa soeur qui dort d’un sommeil un peu trop profond. Cette seconde partie est complétement fantastique, et narrée d’une façon très cinématographique,   comme si on suivait des mouvements de caméra. J’ai bien aimé ces deux bouquins, mais pas autant que Au sud de la Frontière, à l’ouest de l’horizon. Je suis toujours un peu dubitative sur le côté fantastique que je ne comprends pas très bien, même si si c’est justement lui qui fait toute l’originalité.

Les années douces, de Harumi Kawakami. L’histoire raconte comment une femme célibataire et son ancien professeur de japonais vont peu à peu se rapprocher, sans en avoir l’air. Chaque chapitre raconte une de leurs rencontres, parfois au hasard d’un bar dans lequel ils se croisent régulièrement. Il ne se passe pas grand-chose, et pourtant c’est très sensible et délicat. J’avais bien aimé Cette lumière qui vient de la mer, et ici, la magie a encore opéré. Et on y retrouve encore une allusion aux plats qu’ils commandent, j’adore !

Les trente-six vues du Mont Fuji, Hokusai, Jocelyn Bouquillard. Ce petit fascicule nous présente 46 vues du Mont Fuji par le peintre japonais Hokusai, célèbre pour sa Vague. L’ouvrage s’appelle Trente-six… car lors de la première édition de ces estampes autour du Fuji, il n’en contenait que 36. Une double page est consacrée à chaque estampe, qui est représentée et commentée. Si les commentaires se répètent un peu  au fur et à mesure, ils restent intéressants, et l’introduction permet de comprendre le contexte de création de ces œuvres, qui sont le point central du livre. Un très joli petit livre, une excellente idée de cadeau.

Notes de chevet, de Sei Shonagon. Il s’agit là d’écrits du XIè siècle, que je suis bien contente d’avoir lus  dans une traduction récente en français (et pas en VO !). Dans ce livre, pas d’histoire, mais des notes classées par thèmes (Choses admirables, choses déplaisantes, ….), au milieu desquelles l’auteure glisse quelques anecdotes autour de l’Impératrice et des gens de la cour de l’empereur. C’est parfois assez peu compréhensible  : il y a de nombreuses descriptions des vêtements (pantalons à lacets, vêtements du dessous, manteaux chinois, …) qui ne nous parlent pas du tout. J’aime beaucoup quand même, il y a un côté très dépaysant, et surtout, ces écrits sont très poétiques. Détail amusant, une phrase de ce livre (qui est un classique japonais) est cité dans les Années douces par le professeur de japonais. J’ai découvert ces Notes via le livre de Marianne Rubinstein, C’est maintenant du passé (dont je vous parlerai un autre jour), qui en cite divers passages qui m’avaient attiré l’œil.

    

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